L’affaire c’est que je ne sais pas si je suis prête. Si je vais l’être un jour même.

J’ai l’impression que c’est toi qui es pris avec ça dans tes mains. Ce Moi que je ne reconnais pas trop. Ce Moi qui veut tant être aimé et te donner tout l’amour qu’il contient, mais qui est tellement plein d’insécurités que j’ai empilées avec les années. J’les ai accumulés à grands coups de « c’est pas grave », « j’m’en fou », « sont tous comme ça anyway ».

Je suis tellement pas évidente. Ça me fait sentir tellement niaiseuse.

Parce que je repense à la première fois où j’ai aimé pour vrai. Il me semble que c’était tellement facile. On se trouvait beaux, on était bien l’équation était simple, on s’aimait. Je ne me souviens pas d’avoir eu des doutes, des questionnements quotidiens sur tout et rien. C’était comme le tableau1 de Super Mario, full fafa bébé lala. Et là, avec toi j’ai l’impression que je suis le Bowser, mais un vraiment dure pis que la Pincesse Peach je ne veux vraiment pas te la donner. Je te la prête, mais je te la reprends vite ou bien je te laisse une fade copie pour que tu penses l’avoir, mais t’sais tu n’es pas fou tu le vois vite.

Je me décourage à penser à mile millions de choses, à me virer l’estomac et le cœur à l’envers pour des pensés qui vont partout et trop loin. Je ne te laisse même pas t’expliquer, j’assume les réponses moi-même. J’ai tellement peur que ça ne fonctionne pas comme tout avant, que je suis juste à demi. Je suis heureuse avec modération, avec la petite voix dans ma tête qui me répète là fois avec l’autre où j’avais été heureuse pour vrai pis que ça avait fait bien mal. Je respire à moitié, comme si quelque chose m’écrasait, mais je le sais ce qui m’écrase, c’est le démon sur mon épaule, il me montre comment je vais me sentir si je respire trop bien à tes côtés et que tu finis par disparaître toi aussi. Je te dis des mots avec la moitié de mon cœur, parce qu’il me dit qu’il est trop magané pour se permettre de t’en donner plus. Je me sens toujours sur le bord de la falaise, un pied dans le vide, pas capable de me laisser, pas capable d’être 100 % moi-même. Ce n’est pas juste pour toi. Toi, le seul qui a la charmante visite de mon double, cette partie qui contient une part de jalousie. Je ne savais même pas que ça existait, je n’avais jamais eu sa visite avant. Je suis tellement gênée d’avoir ça, je déteste quand je la sens bouillir en moi.Et toi tu es si bon avec ça, tu restes calme, tu me comprends, tu me rassures.

Tu ne mérites pas de payer pour mon passé. J’apprends à gérer tout ce nouveau dans ma vie. Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu tant de bonheur et d’amour autour de moi, c’est peut-être ça qui m’étourdit. Je dois accepter que j’ai le droit à ça moi aussi. Tu me fais du bien, tu me fais sourire. Ton calme me stabilise, ton sourire me fait fondre, tes opinions me font voir plus loin. Tu es arrivé à un moment inattendu dans ma vie, je n’y croyais pas plus qu’il faut au début parce que « been there done that ». Tu as déjoué ma vision de toi, tu m’as montré que ça existait encore la sincérité.

En vrai, je le sais que je suis prête, c’est seulement que je suis la plus grande froussarde de tout les temps. Marjo avait pas raison, je peux être apprivoisée faut juste me laisser un peu plus de temps que les autres.

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